Liz Carey Libbrecht – Ma pratique

Un enseignement de la méditation ancré dans la pratique

J’enseigne la mindfulness – la pleine conscience et la pleine présence à partir de ma propre pratique, nourrie des enseignements qui m’ont été transmis, mes formations et de l’apprentissage de la vie. Et je suis très heureuse de le faire. Découvrir, expérimenter, apprendre, puis transmettre aux autres des outils qu’ils ou elles peuvent s’approprier pour les aider à aller mieux, à s’apaiser, à s’ouvrir plus à la vie, aux autres, à s’aimer, à vivre joyeusement le cœur ouvert… a beaucoup de sens pour moi. Et cela a d’autant plus de sens aujourd’hui que nous sommes face à l’évidence de notre lien à tout ce qui est et de l’importance des attitudes de la pleine conscience, bien au-delà de nous-mêmes.

Un long parcours via la méditation Zen, le yoga et la psychothérapie

Ma pratique de la méditation a commencé vers la fin des années 90 dans le prolongement d’une longue pratique de yoga ainsi que d’une psychothérapie et une recherche de mieux être, où j’explorais différentes approches et techniques psycho-corporelles. Les toutes premières expériences de la méditation Zen m’ont permises de découvrir qu’en méditant je me reliais à un endroit en moi-même qui était « intact », comme un noyau qui n’était pas impacté de tout ce qui pouvait me brasser à l’intérieur et me faire souffrir : pensées, émotions, inconforts physiques, … Mieux que n’importe quoi d’autre, cela me donnait un sentiment d’être « chez moi » à l’intérieur de moi-même. Petit à petit, j’ai découvert que le corps et l’esprit pouvaient s’apaiser ensemble en retrouvant cet endroit paisible. Les émotions, expériences ou souvenirs douloureux étaient traités en thérapie, mais la méditation m’a aussi apprise à les accueillir, à ne pas résister, à dire « oui ».  Une psychothérapie inspirée en grande partie du travail de Swami Prajnanpad, m’a aidé sur ce chemin. Le mot magique était « oui » : un oui souvent très difficile à dire mais qui paradoxalement nous rend aussi notre pouvoir de dire « non » de façon juste.

La mindfulness

Méditation de pleine conscience  – Vie en pleine présence

Les enseignements qui sous-tendent la méditation de pleine conscience et une manière d’être et de vivre en pleine conscience (la mindfulness) m’ont toujours paru à la fois riches et allant largement de soi. Ils me guident et me nourrissent, mais le meilleur enseignant est la pratique elle-même. Et la pratique, c’est la présence, que ce soit la pratique dite « formelle » où nous méditons (quelle que soit la posture) ou bien la pratique dite « informelle », c’est à dire une conscience dans la vie courante de ce qui est là dans notre expérience immédiate (l’opposé d’un fonctionnement en auto-pilote). Dans la présence nous sommes ancrés et pouvons constater les différentes parties de nous-même en train d’agir – souvent de façon contradictoire avec d’autres parties et parfois même au détriment de notre bien-être – sans être détournés par elles. Et cela peut nous donner une grande force et stabilité, ainsi qu’une capacité de changer, d’évoluer, de grandir

Conscience des parts de moi-même

Celle-ci est mon expérience, que je vie et re-vie de jour en jour, constatant les parties de moi-même qui sont à l’œuvre avec leurs croyances et leurs blessures, leurs plaisirs et délires, leurs craintes et leurs joies… et pouvant ainsi piloter le bateau hors des eaux troubles pour retrouver la paix. C’est en cela que la modalité psychothérapeutique l’IFS (systèmes familiaux intérieurs) s’approche beaucoup de la mindfulness et en est complémentaire. C’est un outil facile à s’approprier pour naviguer sur les vagues de la vie, qu’elle soit calme ou orageuse.

Une pratique quotidienne

Meditation outline 1b
Je médite de façon « formelle » tous les jours, le matin tôt en général et quand cela n’est pas possible, je fais encore plus attention à ma présence pendant la journée. La possibilité par ailleurs de marcher ou de faire des mouvements en pleine conscience, d’écouter pleinement de la musique, la pluie ou le vent, de savourer ce que je mange ou bois, ou de contempler la nature (même en ville), etc. s’offrent toujours à moi. De même, le souffle est toujours là, ainsi que la sensation des pieds sur le sol, les fesses sur un siège, le dos sur un lit …: En y ramenant l’esprit, je suis « là ».